Après la prise de conscience de l’impact environnemental et la recherche d’une consommation plus responsable, la certification puis le marketing s’emparent du sujet des labels naturels dans le domaine de la coiffure.

Un nombre croissant de labels et de certifications… 

Le naturel, le bio, avec des labels et des certifications en nombre, puis la compensation carbone et à présent un élément très tendance s’invite : le végan !  

Labels et certifications envahissent le marché cosmétique, ce qui parfois a tendance à dérouter le consommateur. D’autant plus que certains suscitent intentionnellement l’empathie chez les consommateurs.

Un nouveau sujet: le végan 

Si de nombreuses marques déjà engagées dans le naturel, le bio ou plus de naturalité se sont logiquement orientées vers le végan, d’autres l’utilisent en le détournant un peu de son image.  

Être végan, cela signifie juste ne pas utiliser de produits animaux ou de dérivés d’exploitation animale, voire nuisant aux animaux… Un concept à la fois large et flou qui permet à certains d’obtenir un label valide que les consommateurs confondent avec les labels et certifications naturels.  

En cosmétique, on peut être végan avec beaucoup d’ingrédients de synthèse et bien peu de naturel. Les certifications naturelles ou bio sont enfin phagocytées par une multitude d’auto-certifications et des labels certes indépendants, mais aux exigences variées et qui évoluent en permanence. 

Autre sujet s’ajoutant à la réflexion: La décarbonation de la consommation 

Le sujet de la compensation carbone est complexe. L’évaluation du cycle de vie d’un produit, donc de son véritable impact, ne fait pas l’unanimité parmi les spécialistes, outre les failles des rejets ou du recyclage. 75% des plastiques passent ainsi au travers des mailles du filet en France et le calcul de l’impact de la production ou du transport est parfois peu pris en compte. De plus, certaines entreprises délèguent les actes nécessaires mais les plus polluants à des sous-traitants, voire aux clients, ce qui masque une partie de l’impact environnemental.  

Néanmoins, depuis 2017, les allégations sur le naturel sont plus encadrées et normées au niveau international avec la norme ISO 16128. Ainsi, un cosmétique se revendiquant naturel devait l’être à plus de 95 %, indépendamment des adhésions à tel ou tel label plus contraignant. 

Ce qu’il faut retenir

Il existe une multitude de labels dans le monde de la coiffure avec, néanmoins, la présence d’une norme permettant de clarifier certains éléments. 

 

✏ Grégory Cornu – Responsable conseil et services à Cerfrance Vendée

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