Vous avez réalisé dernièrement votre déclaration de revenus.

Vous avez parfois été surpris du décalage entre l’impôt que vous payez actuellement et celui que vous paierez à compter du 1er janvier 2019.

En effet, actuellement vos acomptes d’impôt (mensuels ou tiers provisionnels) tiennent compte du montant de votre dernier impôt connu. Avec l’entrée en vigueur du prélèvement à la source, il n’est pas tenu compte dans votre taux (salaire, retraite,…) ou votre acompte (revenus des indépendants, revenus fonciers,…) des réductions et crédits d’impôt.

Prenons l’exemple d’un entrepreneur qui a payé 1 000 € d’impôt en 2017 après réduction d’impôt (calculé sur ses revenus 2016). Ses acomptes mensuels sont de 100 € sur 10 mois en 2018.

Cet entrepreneur a réalisé un investissement immobilier (appartement entrant dans le dispositif Pinel d’une valeur de 250 000 €) lui permettant de bénéficier d’une réduction d’impôt pendant 9 ans de 5 000 € par an. Grâce à cette réduction annuelle, son impôt à payer et de 1 000 € (il aurait sinon été de 6 000 €).

A compter du 1er janvier 2019 (avec des revenus 2017 équivalents à ceux de 2016), son acompte mensuel d’impôt bien que sur 12 mois et non plus sur 10 sera de 500 € (6 000 €/12). Soit 400 € de plus que les années précédentes.

La réduction d’impôt n’est pas perdue mais reportée au mois de septembre 2019 après réception de son avis d’imposition.

Dans un certain nombre de situations, l’impôt payé les 8 premiers mois de l’année sera plus élevé, à revenus équivalents, qu’il ne l’était par le passé.

A noter que les contribuables percevant un crédit d’impôt service à la personne (garde d’enfants, ménage, jardinage…) percevront un acompte de 30% de leur dernier crédit d’impôt connu au mois de mars 2019.