Parmi les règlements d’encadrement des aides figure la règle de minimis. Connaissez-vous son principe et son effet sur les aides accordées ?

Rappel du fonctionnement de la règle de minimis et des aides nationales qui y sont soumises.

La règle de minimis fait partie des dispositions européennes pour encadrer les aides versées aux entreprises sans l’approbation de la commission européenne, afin de lutter contre la concurrence déloyale entre états membres.  

Pour les aides de faible montant que la commission européenne considère, de ce fait, comme n’étant pas susceptibles de fausser la concurrence, la commission européenne a créé le régime « de minimis ».


Il existe 4 régimes d’aides « de minimis » différents, selon l’activité de l’entreprise :

  • aides « de minimis agricole », seuil de 20 000 €
  • aides « de minimis entreprise », seuil de 200 000 € ou 100 000 € (transport)
  • aides « de minimis pêche », seuil de 30 000 €
  • aides « de minimis pour les entreprises fournissant de services d’intérêt économique général « , seuil de 500 000 €


La règle « de minimis entreprise » prévoit qu’une même entreprise ne peut recevoir plus de 200 000 € d’aides dites de minimis sur une période de 3 exercices fiscaux. Ce plafond est ramené à 100 000 € pour les entreprises du transport.

Précisions
  • la période de 3 exercices fiscaux est calculée de manière glissante. La période doit donc comprendre l’exercice fiscal en cours, ainsi que les 2 exercices fiscaux précédents,
  • le plafond de 200 000 € est un plafond qui ne doit pas être dépassé, même par une seule aide. Le cumul des aides de minimis perçues par une entreprise doit toujours rester inférieur à 200 000 €. L’aide qui aboutirait au dépassement de ce plafond ne pourra pas être considérée comme autorisée comme aide de minimis, et ne sera pas accordée,
Vos obligations

Lorsqu’une aide est soumise à la règle de minimis, le dossier de demande implique de renseigner les aides de minimis déjà perçues. L’entreprise doit donc garder un récapitulatif des aides qu’elle a reçues, en notant les dates d’octroi, le type d’aide et le montant obtenu.